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Ces dernières décennies, un nouveau type de réfugié a émergé massivement. Ce sont les réfugiés environnementaux, des millions de personnes qui ont dues quitter leur lieu de vie à cause de catastrophes environnementales ou de crises climatiques. Dès 1995, la Croix Rouge estimait à 500 millions le nombre de réfugiés « pour cause écologique » à travers le monde et, d’ici à 2050, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés prévoit 250 millions de nouveaux déplacés climatiques.

Pourtant actuellement, il existe un vide juridique international en matière de reconnaissance des réfugiés environnementaux et climatiques, qui ne bénéficient d’aucun statut qui puisse servir de fondement juridique à la reconnaissance et à la protection de leurs droits.

La Convention relative au statut des réfugiés, conclue à Genève le 28 juillet 1951 par les parties contractantes de l’Organisation des Nations Unies et référence en la matière, ne mentionne en effet nulle part les victimes des catastrophes ou des dégradations environnementales. Le terme même de « réfugié » pose problème, puisque la majorité des « déplacés environnementaux » ne traverse pas de frontières, ceux-ci ne peuvent donc pas être intégrés à la Convention de Genève.

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) formule toutefois en 1985 une définition qui servira de jalons à cette problématique. Sont considérés comme réfugiés environnementaux :

« ceux qui sont forcés de quitter leur lieu de vie temporairement ou de façon permanente à cause d’une rupture environnementale (d’origine naturelle ou humaine) qui a mis en péril leur existence ou sérieusement affecté leurs conditions de vie »

Ainsi, le concept de « réfugié environnemental » englobe à la fois les migrations dues à des facteurs naturels, les aléas climatiques extrêmes tel que la montée des eaux ou la désertification, ainsi que les facteurs humains, tel que la pollution des sols, les accidents industriels ou encore les conséquences de politiques dévastatrices d’aménagement du territoire. Nous ne parlons donc pas uniquement de « réfugiés climatiques » dans la mesure où l’empreinte écologique de l’Homme est la première cause du réchauffement climatique et des situations humanitaires dramatiques que l’on constate un peu partout sur notre planète.

 

L’Organisation REVI contribue à la reconnaissance du statut et des droits des réfugiés environnementaux.

Dans le cadre de cette mission, nous sommes engagés sur trois axes d’intervention : sensibiliser aux migrations environnementales par la publication de reportages climatiques ; diffuser et accroître la recherche scientifique dans le domaine ; et soutenir les réfugiés environnementaux en facilitant leur inclusion sociale dans leur pays d’accueil.